Notre remontée du Chili se poursuit avec un passage obligé à Iquique, énorme ville zone franche, où l'on trouve de tout... nous espérons bien faire réparer la crémaillère de direction qui « craque » et le système qui fabrique l'eau chaude. Anne et les enfants resteront au bivouac « seguro » de la playa brava qui se transmet entre camping-caristes. La présence de la plage, des rouleaux puissants du Pacifique, et des « même pas cap » avec de leurs 4 enfants permet une attente agréable tandis que Nicolas sillonne la ville pour régler les ennuis.

 

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Après l'avis de trois garagistes, il s’avère que la crémaillère n'a pas soucis particulier, c'est juste les joints qui sont un peu secs et qui couinent !

 

Le boiler quant à lui fuit et après de multiples essais pour le ressouder, le calfeutrer, il faut bien bien se rendre à l'évidence, celui-ci est définitivement HS. Richard, le bricoleur d' Iquique qui m'aide dans cette tache est déçu et nous, nous avons le moral « dans les chaussettes ». Il nous invite pour le week-end de Pâques dans son village natal de Huavina à 150km dans les montagnes.

 

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La piste menant au village est « mas o menos » (comme ils disent ici!) mais l'oasis de Huavina, en plein désert à 2500m d'altitude est fabuleuse. L'accueil qui nous est réservé par la population (20 habitants à l'année et 6 élèves à l'école) est à la mesure du lieu. Les enfants sont vite conduits au sein du groupe et les jeux s’enchaînent (foot, cache-cache, course de bateau), le temps passe trop vite pour eux !

 

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Nous sommes aussi rejoint par Micka et Virginie (les alpinistes isèrois) pour la soirée du vendredi saint, qui dixit Richard, allie célébration chrétienne et coutume ancestrale de ce village.

Aprés une messe assez classique donnée par un « civil-écrivain-poéte »qui sert de prêtre, une procession surprenante commence. Le christ est descendu de la croix et porté à bras par 4 hommes vêtus de blanc, à la mode Ku Klux Klan. Quatre personnes déguisées en policiers (dont Nicolas) encadrent cette procession d'une heure trente qui regroupent tout le village. (environ 120 personnes, tout les natifs sont revenus pour ce week-end prolongé) Le tour du village sera rythmé par des haltes agenouillées ou l'on chante des prières sous l’œil des policiers qui ont pour consigne de veiller à ce que tout le monde s'agenouille et chante sous peine de coup de bâton ! (Nicolas aura les consignes de s'en donner à cœur joie!!!)

 

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Tout ceci peut paraître déconcertant par rapport à nos pratiques mais c'est une tradition qui perdure dans ce village. Tout le monde se retrouve à la fin autour d'un verre de vin ou de chocolat chaud, certains hommes du village prolongeront la célébration jusque tard dans la matinée !!!

Le village émerge doucement en ce samedi et nous sommes conviés chez la famille Alvarez (qui lutte contre la désertion du village et emploie des touristes en woofing, travail dans les champs en échange du gîte et du couvert) pour partager le repas.

 

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Les enfants reprennent leur jeux tandis que nous passons le temps à discuter avec les gens de ce village à part. Nous ne pouvons pas échapper à la célébration de la Lumière du samedi saint plus dans les règles judéo-chrétienne.

 

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Le retour à Iquique est difficile, mais nous sommes bien décidés à réparer le boiler d'eau chaude. Richard installe un chauffe-eau classique et ça marche !!! Mais à cause d'un manque de pression, impossible de mitiger eau chaude et froide !! Nous décidons d'arrêter les frais, on fera sans véritable douche pour les mois restants.

 

                                                   Putre

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26-DSC 2052Viscacha 27-DSC 2068 Parinacota et Pomerape
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 Parinacota30-DSC 2074  32-DSC 2037

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                                                           Nevado Sajama

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Aprés un passage rapide à Arica, direction la Bolivie pour atteindre un des objectifs majeur du voyage, Sajama. Sajama nous avait charmé en 2001, Nicolas se promet depuis 12 ans de réaliser l'ascension du volcan Sajama, plus haut sommet bolivien, 6542m.

Après un passage de frontière cahotique à Tambo Quemado (bienvenue en Bolivie!), l'accueil que nous recevons à Sajama est à la hauteur de nos souvenirs. Nous ne sommes pas encore garés que 6 ou 8 gamins nous courent après, des copains pour Luc et Justine. En peu de temps la traditionnelle partie de foot débute mais à 4300m nos petits français sont vite essoufflés !

 

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35-DSC 2105 37-DSC 2114 Apéro anti mal des montagne!!
 Parinacota et Pomerape38-DSC 2116  39-DSC 2117

 

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Les garçons continuent de courir tandis que les filles visitent le village. Justine passera même 2 matinées à l'école et si elle était plutôt réservée au départ, elle en revient ravie et fière d'avoir su converser seule en espagnol et expliquer son voyage. Elle donnera même un cours de français aux élèves !!

 

Ascension du Névado Sajama vue par Nicolas

 

Pendant ce temps là je me prépare en compagnie de Micka et Virginie à l'expédition au Nevado Sajama (recherche d'un guide, location de chaussures style Koflac, achat des provisions) prévue du samedi 6 au lundi 8 avril. Le temps est au beau fixe, reste plus qu'à effectuer 2300m de dénivelé, 2 nuits sous tente dont une à 5700m dans la neige !!

La première journée est tranquille jusqu'au camp de base, mais les épaules souffrent car bien sur nous n'avons pas pris de porteurs...

 

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La nuit sera correcte et la seconde journée s'annonce sous les meilleurs hospices. Nous mettrons 5 heures pour atteindre le camp alto, 1000m de dénivelé avec 18kg sur le dos, dont les 300 derniers mètres sur neige assez molle.

Mais dès notre arrivée, il ne faut pas traîner pour tailler une plate-forme pour la tente au piolet, faire fondre la neige pour le repas, monter la tente avec 40km/h de vent... Nous sommes au lit à 17h30 car le froid est déjà mordant et le réveil sonnera à 1h00...

 

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Cette courte nuit sera difficile et trop froide pour Virginie prise par un rhume, quant à Micka et moi on fait bonne figure mais l'angoisse est là, est-on assez acclimaté, assez fort physiquement et psychologiquement ??

Nous entamons la montée jusqu'au passage technique de la course tranquillement sur une neige bien dure. Virginie capitulera très vite pour aller se recoucher. Le passage du couloir à 50° se fait sans problème, pas de mal de tête, mais sensation de froid réelle ! Le petit parcours d'arête en mixte met tous nos sens en éveil, il est 4h00 du mat', il reste 500m pour atteindre le toit de la Bolivie.

La pente qui nous attend est encore dans le noir, seule l'auréole de lumière de La Paz à 250km nous rappelle que l'on n'est pas seul au monde ! Après 3h10 d'effort, en s'arrêtant tous les 10 pas pour souffler et bouger les extrémités des pieds et des mains afin de maintenir un afflux sanguin, nous découvrons le sommet du Sajama battu par un vent glacial. Mais quel bonheur !!!

 

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 Mickaël et Mario57-DSC09263  Mickaël59-DSC09266
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La descente ne posera pas de soucis grâce à la compétence de Mario (guide agrée de haute montagne et de son frère Francisco) et nous retrouvons à 9h30 Virginie emmitouflée dans les duvets !!

 

La suite de la journée sera plus pénible, chaleur, poids des sacs et fatigue y seront pour beaucoup.

Je retrouve la famille à 16h30 au village, fier et heureux de retrouver les miens.

Merci à vous Mickaël et Virginie d'avoir partager ma cordée ! A bientôt dans d'autres montagnes !!

 

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L'attente des montagnards vue par Anne

 

Avec Justine et Luc, durant 3 jours, nous vaquerons à nos occupations (balades, école, jeux avec les enfants du village...) mais nos yeux ne quitterons pas le Nevado Sajama, ce géant au pied du village.

 

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  Village de Sajama et les Parinacota et Pomerape52-DSC 2129   Chercheuse de papa!!53-DSC 2133
  avec les copines après l'école63-DSC 2151   64-CSC 2170

 

 

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Ce n'est que le soir venu que Justine et Luc relâcheront un peu l'attention devant une merveille du cinéma français : La soupe aux choux !!!

Oui, j'ai l'habitude de voir partir Nicolas en montagne mais l'altitude, la difficulté de la course et surtout l'absence de secours sur place (ici, l'hélico, on peut l'attendre longtemps!!!) ont donné à ces 3 jours d'attente un goût particulier, un peu comme pour ces femmes de marins ou d'aventuriers du 18è siècle !!!

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Nous quittons Sajama un peu tristes, les adieux aux copains et copines du village sont difficiles pour Justine et Luc. Ils auront vécu un peu comme ces enfants de l'altiplano pendant 5 jours, supportant les températures négatives du matin dans le camping-car et les brûlures du soleil de midi. Et merci à toi Anne pour m'avoir permis de réaliser ce projet tant désiré...

 

Mais la réalité du voyage nous rattrape vite. En effet, les freins ne répondent plus, ce qui est problématique quand on connaît la configuration d'une ville comme La Paz, située entre 4200 et 3000m...

 

66-DSC 2168 67-DSC 2171 cultures en terrasses
68-DSC 2173volcan Illimani  route défoncée qui mène à La Paz69-DSC 2174

 

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Une journée entière chez un « taller de frenos » réglera le problème et nous en seront quitte pour 35 euros tout compris ! Vive la Bolivie !!

Après avoir passé 2 nuits à l'aéroport El Alto à 4000m, nous prenons nos quartiers à l'hotel Oberland, tenu par des suisses, qui accueille les voyageurs véhiculés avec sa piscine, son Wifi, son calme et sa fondue savoyarde !!!

 

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Nous passons 2 journées dans le Centro de La Paz à arpenter les ruelles, les marchés, à magaziner dans les échoppes d'artisanat.

Nous aimons les odeurs et les couleurs de la Bolivie.

 

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Ce pays recèle de nombreuses merveilles mais s'est lancé dans la course à la consommation, à la mondialisation au détriment de l'environnement, de la pollution. Vue que son sous-sol renferme les principales réserves mondiales en métaux rares (lithium, platinium...) la qualité environnementale du pays est menacée.

 

Maintenant, direction le Pérou et ses merveilles archéologiques incas mais c'est surtout le débarquement des grands-parents landais qui est attendu avec une grande ferveur !!

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